Si les médicaments et la chirurgie ne parviennent pas à faire baisser la pression oculaire adéquatement, il se peut que les docteurs recommandent une intervention du nom de microchirurgie filtrante (certains la nomme aussi « chirurgie traditionnelle »).
Lorsqu’on procède à une microchirurgie filtrante, on fait un petit trou d’écoulement dans la sclérotique (le blanc de l’œil), une procédure qu’on nomme trabéculectomie ou sclérostomie. Ce trou d’écoulement permet au liquide de s’échapper de l’œil et contribue à réduire la pression oculaire. Ce procédé permet également de prévenir ou de réduire les dommages au nerf optique.
Dans la plupart des cas, les patients ne ressentent aucune douleur lors de l’intervention. Par ailleurs, on procède généralement par anesthésie locale ou en donnant des médicaments relaxants. Il arrive également qu’on ait recours à des tranquillisants intraveineux, un autre type d’anesthésie.
De plus, on effectue une injection autour de l’œil ou derrière celui-ci pour l’empêcher de bouger. Cette injection n’est pas douloureuse lorsqu’on a eu recours à un tranquillisant intraveineux au préalable. Si c’est le cas, le patient sera relaxé et somnolent, et n’éprouvera donc aucune douleur pendant l’intervention.
La plupart des études connexes répertoriées tracent un suivi d’un an. Selon ces études, la microchirurgie filtrante s’avère efficace dans 70 à 90 % des cas, et ce, pendant au moins un an.
À l’occasion, le trou d’évacuation que l’on a pratiqué lors de l’intervention commence à se refermer et la pression remonte. Ceci se produit car le corps, comme à l’habitude, essaie de cicatriser cette nouvelle plaie. Ce genre de phénomène touche surtout les jeunes patients, car ils ont tendance à se remettre plus rapidement de leurs blessures. Pour contrer cette cicatrisation précoce, on a donc recours à des médicaments anticicatrisation comme la mitomycine-C et 5-FU. Au besoin, on peut procéder une chirurgie filtrante à plusieurs reprises dans le même œil.
Habituellement, la microchirurgie filtrante est une intervention effectuée en clinique externe et ne nécessite aucun séjour d’une nuit ou plus à l’hôpital. Quelques jours après la chirurgie, l’ophtalmologiste doit vérifier la pression oculaire. Celui-ci s’assurera également qu’il n’y a pas d’infection ni d’inflammation.
Pour une période minimale d’une semaine après l’intervention, on recommande aux patients de ne pas laisser d’eau s’infiltrer dans l’œil. Il est possible de vaquer à ses occupations quotidiennes, mais il faut éviter de conduire, lire, soulever de lourdes charges et se pencher.
Comme tous les cas de glaucome sont différents, il est important de suivre les conseils spécifiques de votre médecin.
Peu après l’intervention, l’œil rougit, s’irrite et verse davantage de larmes qu’à l’habitude. Le liquide interne de l’œil s’échappe par l’orifice pratiqué pendant la chirurgie et forme une cloque. Cette dernière, généralement située sur la partie supérieure de l’œil, est donc recouverte par la paupière, ce qui fait qu’on ne la voit généralement pas dans la plupart des cas.
Il se peut que la vision devienne trouble pendant environ six semaines. Après cette période, la vision redeviendra comme elle l’était avant la chirurgie.
Chez les patients qui prenaient de la pilocarpine avant l’intervention, la vision peut même s’améliorer. Après avoir arrêté de prendre des gouttes de pilocarpine, la pupille reprend sa taille normale, ce qui permet à davantage de lumière de pénétrer dans l’œil.
Dans certains cas, la vision peut empirer en raison d’une pression intraoculaire très basse. Des cataractes ou des rides peuvent même se former dans la partie centrale de la rétine.
Après l’intervention, certains patients ont à changer de lunettes ou de lentilles cornéennes. Il est permis de porter des lentilles souples ou perméables aux gaz. Par contre, il pourrait être difficile d’insérer les lentilles, en raison de la présence de la cloque qui s’est formée après l’intervention. Pour éviter d’infecter la cloque, les patients devront procéder avec prudence. Les patients qui portent des lentilles cornéennes devraient en parler à leur ophtalmologiste après l’intervention.
Source : Fondation états-unienne de recherche sur la glaucome Chirurgie au laser.