Il s’agit de la toute dernière classe de médicaments contre le glaucome, qui comprend notamment le travoprost et le latanoprost. Les analogues de prostaglandine ont fait leur apparition en 1996. Ce genre de médicaments vient accroître l’excrétion d’humeur aqueuse de l’œil à travers divers canaux, ce qui réduit la PIO. Les patients prennent des analogues de prostaglandine une fois par jour, préférablement avant de dormir. Ce faisant, leur PIO devrait demeurer stables pendant plusieurs années.
La prostaglandine peut favoriser la croissance des cils et, à l’occasion, provoquer un assombrissement des paupières. Cependant, l’un des principaux effets secondaires des analogues de prostaglandine est l’hyperémie, ou rougissement de l’œil. Si l’hyperémie se déclare chez un patient, le niveau devrait demeurer faible, tel qu’illustré ci-dessus. Le niveau d’hyperémie peut être plus élevé chez les patients qui viennent de commencer leur traitement aux analogues de prostaglandine, mais celui-ci baisse généralement après quelques semaines.
Chez certains patients, les analogues de prostaglandine risquent d’assombrir graduellement la couleur de l’œil car ce genre de médicament augmente le volume de colorant brun dans l’iris. Bien que cet assombrissement s’effectue lentement, il pourrait devenir permanent.
On utilise ce genre de médicaments depuis des décennies pour traiter le glaucome. L’agent beta-bloquant le plus couramment utilisé est le timolol. On recommande de prendre des beta-bloquants une ou deux fois par jour, selon la gravité du cas. Ces médicaments réduisent la production d’humeur aqueuse, ce qui fait baisser la PIO. Parmi les effets secondaires, notons une baisse de la tension artérielle, un affaiblissement du rythme cardiaque et un état de fatigue généralisé.
La brimonidine est l’alpha-agoniste la plus couramment utilisée. On recommande d’en injecter dans l’œil deux fois par jour. Les alpha-agonistes viennent réduire la production d’humeur aqueuse, tout en favorisant son excrétion, afin de réduire la PIO. Parmi les effets secondaires, notons des réactions allergiques oculaires, un assèchement de la bouche et la somnolence.
Ce genre de médicaments est offert sous forme de comprimé oral ou de gouttes ophtalmiques, comme la brinzolamide ou la dorzolamide. Les malades doivent en prendre trois fois par jour. Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique viennent réduire la production d’humeur aqueuse, afin d’abaisser la PIO. Les comprimés oraux entraînent de sévères effets secondaires, dont des nausées et la diarrhée. Les gouttes ophtalmiques sont généralement bien tolérées et n’occasionnent que très rarement ce genre d’effets secondaires. Or, elles peuvent causer un léger pincement oculaire et une sensation de brûlure.
Le miotique le plus couramment utilisé est la pilocarpine : on l’utilise depuis des décennies déjà. Les malades doivent en consommer de trois à quatre fois par jour, selon la gravité de leur cas. Les miotiques abaissent la PIO en augmentant l’excrétion d’humeur aqueuse par l’œil. Parmi les effets secondaires, notons une vision trouble, des douleurs aux sourcils et une contraction de la pupille.
Source : Alcon Canada Inc.